Questionner l’existence

La motivation des esprits désincarnés à se manifester est variée : du parent disparu désireux de crier sa survivance, de l’esprit troublé demandant de l’aide, à l’esprit souhaitant transmettre ses connaissances pour notre grandissement moral et intellectuel.

De l'observation des manifestations spontanées produites par les esprits (tables tournantes, déplacements d’objets, apparitions…), le spiritisme s’est intéressé aux phénomènes provoqués au travers de très nombreux médiums. Dès lors, les propos intelligibles apportés par les esprits ont permis de mettre en évidence des principes universels et des connaissances nouvelles :

  • L’existence d’une Force Créatrice préexistant à toute chose

  • La survivance de l'âme, son éternité et la vie des esprits dans l’au-delà

  • La communication avec les décédés

  • La médiumnité, ses lois et son fonctionnement

  • La réincarnation

  • La pluralité des mondes habités et le caractère universel de la vie

  • Les capacités de l’esprit incarné ou désincarné

« Le spiritisme est une science qui traite de la nature, de l’origine, et de la destinée des esprits, et de leurs rapports avec le monde corporel. Cette nouvelle science, dont la naissance en France se situe au milieu du 19e siècle, est à la fois une science d’observation et une doctrine philosophique comme science pratique. » — Allan Kardec

Décrypter des phénomènes inexpliqués

Le spiritisme met en lumière l’existence de l’esprit qu’il soit dans un corps ou dans l’au-delà. En cela, il répond à ce que beaucoup étudient ou pressentent. Il s’intéresse, éclaire, et définit le rôle de l’inconscient, du subconscient, les phénomènes dits “psy” tels que la télépathie, la radiesthésie, la psychokinèse, la psychométrie, la télépsychie, et les thérapies telles que l’hypnose.

Parallèlement le spiritisme s'appuie sur des milliers d’expérimentations reliant notre monde à celui des morts, permettant l’étude approfondie de leur contenu, des facultés et des phénomènes médiumniques.

Un changement d’état

D’autres ne rejoignent pas l’au-delà et n’ont pas toujours conscience de ce qui leur arrive. C’est alors le signe d’un trouble plus ou moins profond, plus ou moins conscient, lié à leur degré d’évolution ou au mode de leur désincarnation, ou à leur état d’esprit au moment du décès. Ces esprits peuvent demander de l’aide,  ou se manifester au travers de phénomènes de hantise, de déplacements d’objets. Ils auront besoin de pensées traduites en amour, en sentiments qui les dirigeront vers la sérénité apaisante d’un au-delà qui les attend.

En dehors des esprits de faible évolution qui peuvent manifester la haine et la méchanceté auprès de nous comme dans l’au-delà, le dénominateur commun qui relie globalement le monde des morts et le monde des vivants est la force de l’amour  : l’amour qui saura réunir les êtres dans l’au-delà et à travers les vies, l’amour à donner pour aider tout esprit à rejoindre son au-delà, l’amour d’un esprit, proche ou non, qui, tel un guide, veille sur nous, conseille, apporte force, courage sur le chemin de notre vie, nous aidant à réaliser ce pour quoi nous sommes revenus en cette vie et nous accueillant au seuil de l’au-delà. La mort n’efface jamais les sentiments d’amour et d’affection qui perdurent à l’infini.

Percevoir au-delà

Nourrie par le don des médiums, par la rigueur des expérimentateurs, par des milliers de manifestations variées suivies de procès-verbaux ; la richesse de la communication entre les morts et les vivants fut possible et constatée. L’observation des phénomènes spontanés fut aux sources mêmes du spiritisme, par le biais de médiumnités à effets physiques provoquant des effets matériels (déplacements d’objets, coups frappés, apports, matérialisations, ectoplasmie, tables tournantes,…). Ensuite, l’étude des phénomènes provoqués et reproduits à partir de médiumnités à contenu intelligent permit d’asseoir les convictions sur d’autres plans.

Au sein de notre structure :

  • La communication intelligente avec l’au-delà fait intervenir plusieurs types de médiumnités :

  • Intuitives et semi-automatiques : la clairvoyance médiumnique, l’écriture intuitive et semi-automatique, le sommeil magnétique, les médiumnités thérapeutiques ou artistiques (peinture, dessin, sculpture, musique, et poésie), .

  • Automatiques : l’écriture automatique, le oui-ja, certaines médiumnités artistiques (peinture, dessin, musique), la chirurgie spirite.

  • Avec phénomènes de transe : l’incorporation.

  • A délivrance : pour aider des esprits souffrants ou mauvais.

Sont développées d’autres facultés à caractère non médiumnique, liées aux capacités de l’esprit, comme : la clairvoyance simple, la psychométrie, la psychokinèse, la télépsychie, la radiesthésie, l’hypnose, le magnétisme, la télépathie.

Renaître encore

Pulsé à l’origine simple et ignorant par la Force Créatrice, l’esprit s’incarne dans la matière pour apprendre avec et par les autres. La finalité de chaque être est de rejoindre cette Force Divine pour vivre à ses côtés tout en conservant son individualité. En interaction avec les autres dans la société où ils vivent, les êtres, tributaires parfois de leur passé antérieur, tentent de vivre au mieux leur présent, afin de préparer l’avenir. 

Les préjugés de race, de sexe, de conditions sociales, de croyances de toute nature, s’écroulent alors. La part que certains disent innée chez un être n’est pas forcément le résultat d’une transmission génétique. Elle est souvent l’empreinte indélébile et inconsciente de tous ses vécus antérieurs et de ses acquis. Chaque être incarné garde son libre arbitre et reste dépendant de sa propre volonté ou possibilité à faire face aux aléas et au manque d’évolution de la société dans laquelle il se trouve.

Afin de nous permettre d’avancer sans être freiné par le poids de nos parcours antérieurs souvent pavés de traumatismes et de conflits, la réincarnation est assujettie à l’oubli total de nos vies antérieures pour permettre l’écriture d’une nouvelle page de vie. Au gré de notre évolution, nos réincarnations se feront de plus en plus en conscience et nous pourrons progressivement regarder l’intégralité de nos vies.Lorsque nous nous rapprocherons de Dieu pour mieux l’appréhender, le comprendre,  par la connaissance et le sentiment, l’esprit embrasse l’Amour absolu et la connaissance universelle, il n’a alors plus le besoin de se réincarner et devient pur esprit.

Un mouvement structuré

Au-delà des activités liées à la diffusion, les buts de l’association s’orientent autour de trois axes principaux : poursuivre les expériences de communications avec les esprits en évitant les dangers d’une mauvaise pratique ; assurer le renouveau spirite face aux avancées de la science et aux transformations de la société grâce aux enseignements continus ; réaliser des actions régulières pour permettre ces transformations à caractère humaniste.

Le Cercle Spirite Allan Kardec s’inscrit dans la continuité d’une Histoire et d’un héritage spirite initié par Allan Kardec et représenté ensuite par Amélie Boudet, Léon Denis, Marina Leymarie, Gabriel Delanne, Camille Flammarion, Gustave Geley et d’autres précurseurs-euses en France et dans le monde.

Fondateur et codificateur du spiritisme, Allan Kardec a établi un corps de doctrine à partir d’une étude rigoureuse des messages confrontés, analysés et synthétisés, reçus auprès de plusieurs médiums. Il a partagé le fruit de son travail dans 13 ouvrages dont Le Livre des Esprits (1857), première approche philosophique du spiritisme dans le monde.

Être spirite c’est vivre les pieds sur Terre, ancré dans la société, assujetti de ce fait aux mêmes contraintes et difficultés matérielles de tout un chacun-e. Mais c’est aussi être riche des messages personnels ou collectifs, guidant avec plus de sérénité nos pas dans l’existence, élargissant notre réflexion politique, écologique, sociologique, spirituelle ; repoussant les limites de la science et de la matière ; ouvrant notre conscience sur le sens de la vie humaine, végétale, animale ; expérimentant de nouvelles thérapies ; révélant le pouvoir de notre esprit et réalisant ce pour quoi nous étions revenus sur Terre en s’ouvrant à l’universalité.