Journal Spirite 135

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* Frais de port inclus.
** Envoie à partir du 1er avril

À plusieurs reprises, nous avons eu l’occasion de reconsidérer les définitions du spiritisme moderne face à un spiritisme conservateur et passéiste souvent teinté de religiosité. On y voit ainsi que le spiritisme kardéciste répond pour certains spirites au qualificatif de religieux, ce qui fut cependant contredit par Allan Kardec lui-même dans son discours du 1er novembre 1868 : «Pourquoi donc avons-nous déclaré que le Spiritisme n'est pas une religion ? Par la raison qu'il n'y a qu'un mot pour exprimer deux idées différentes, et que, dans l'opinion générale, le mot religion est inséparable de celle de culte ; qu'il réveille exclusivement une idée de forme, et que le Spiritisme n'en a pas. Si le Spiritisme se disait religion, le public n'y verrait qu'une nouvelle édition, une variante, si l'on veut, des principes absolus en matière de foi ; une caste sacerdotale avec son cortège de hiérarchies, de cérémonies et de privilèges ; il ne le séparerait pas des idées de mysticisme, et des abus contre lesquels l'opinion s'est souvent élevée.

Le Spiritisme, n'ayant aucun des caractères d'une religion, dans l'acception usuelle du mot, ne pouvait, ni ne devait se parer d'un titre sur la valeur duquel on se serait inévitablement mépris ; voilà pourquoi il se dit simplement : doctrine philosophique et morale.»

[…]

Chez certains spirites, cette vision s’est sensiblement déplacée vers une conception néo-religieuse différente, faisant de Jésus un Esprit à part qui n’aurait pas eu un parcours palingénésique, ce qui revient peu ou prou à l’idée du Dieu fait homme dans la Sainte Trinité du catholicisme. Ainsi, si le spiritisme kardéciste était résolument sorti de tout système de croyance, il arrive que des spirites eux-mêmes se laissent gagner par des influences religieuses comme pour retrouver une part de leur culture ancestrale.

Ainsi donc encore aujourd’hui, c’est un défi à relever que de sortir définitivement le spiritisme de toute forme d’influence religieuse, au profit d’une vraie spiritualité humaniste et morale. Ce qui supposera d’en revenir aux deux axes définis depuis les origines : le spiritisme est à la fois une science et une philosophie. La morale et l’éthique font partie de la philosophie, ce en quoi les valeurs universelles que nous défendons se dissocient naturellement de tout dogme religieux.

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À plusieurs reprises, nous avons eu l’occasion de reconsidérer les définitions du spiritisme moderne face à un spiritisme conservateur et passéiste souvent teinté de religiosité. On y voit ainsi que le spiritisme kardéciste répond pour certains spirites au qualificatif de religieux, ce qui fut cependant contredit par Allan Kardec lui-même dans son discours du 1er novembre 1868 : «Pourquoi donc avons-nous déclaré que le Spiritisme n'est pas une religion ? Par la raison qu'il n'y a qu'un mot pour exprimer deux idées différentes, et que, dans l'opinion générale, le mot religion est inséparable de celle de culte ; qu'il réveille exclusivement une idée de forme, et que le Spiritisme n'en a pas. Si le Spiritisme se disait religion, le public n'y verrait qu'une nouvelle édition, une variante, si l'on veut, des principes absolus en matière de foi ; une caste sacerdotale avec son cortège de hiérarchies, de cérémonies et de privilèges ; il ne le séparerait pas des idées de mysticisme, et des abus contre lesquels l'opinion s'est souvent élevée.

Le Spiritisme, n'ayant aucun des caractères d'une religion, dans l'acception usuelle du mot, ne pouvait, ni ne devait se parer d'un titre sur la valeur duquel on se serait inévitablement mépris ; voilà pourquoi il se dit simplement : doctrine philosophique et morale.»

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Chez certains spirites, cette vision s’est sensiblement déplacée vers une conception néo-religieuse différente, faisant de Jésus un Esprit à part qui n’aurait pas eu un parcours palingénésique, ce qui revient peu ou prou à l’idée du Dieu fait homme dans la Sainte Trinité du catholicisme. Ainsi, si le spiritisme kardéciste était résolument sorti de tout système de croyance, il arrive que des spirites eux-mêmes se laissent gagner par des influences religieuses comme pour retrouver une part de leur culture ancestrale.

Ainsi donc encore aujourd’hui, c’est un défi à relever que de sortir définitivement le spiritisme de toute forme d’influence religieuse, au profit d’une vraie spiritualité humaniste et morale. Ce qui supposera d’en revenir aux deux axes définis depuis les origines : le spiritisme est à la fois une science et une philosophie. La morale et l’éthique font partie de la philosophie, ce en quoi les valeurs universelles que nous défendons se dissocient naturellement de tout dogme religieux.

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À plusieurs reprises, nous avons eu l’occasion de reconsidérer les définitions du spiritisme moderne face à un spiritisme conservateur et passéiste souvent teinté de religiosité. On y voit ainsi que le spiritisme kardéciste répond pour certains spirites au qualificatif de religieux, ce qui fut cependant contredit par Allan Kardec lui-même dans son discours du 1er novembre 1868 : «Pourquoi donc avons-nous déclaré que le Spiritisme n'est pas une religion ? Par la raison qu'il n'y a qu'un mot pour exprimer deux idées différentes, et que, dans l'opinion générale, le mot religion est inséparable de celle de culte ; qu'il réveille exclusivement une idée de forme, et que le Spiritisme n'en a pas. Si le Spiritisme se disait religion, le public n'y verrait qu'une nouvelle édition, une variante, si l'on veut, des principes absolus en matière de foi ; une caste sacerdotale avec son cortège de hiérarchies, de cérémonies et de privilèges ; il ne le séparerait pas des idées de mysticisme, et des abus contre lesquels l'opinion s'est souvent élevée.

Le Spiritisme, n'ayant aucun des caractères d'une religion, dans l'acception usuelle du mot, ne pouvait, ni ne devait se parer d'un titre sur la valeur duquel on se serait inévitablement mépris ; voilà pourquoi il se dit simplement : doctrine philosophique et morale.»

[…]

Chez certains spirites, cette vision s’est sensiblement déplacée vers une conception néo-religieuse différente, faisant de Jésus un Esprit à part qui n’aurait pas eu un parcours palingénésique, ce qui revient peu ou prou à l’idée du Dieu fait homme dans la Sainte Trinité du catholicisme. Ainsi, si le spiritisme kardéciste était résolument sorti de tout système de croyance, il arrive que des spirites eux-mêmes se laissent gagner par des influences religieuses comme pour retrouver une part de leur culture ancestrale.

Ainsi donc encore aujourd’hui, c’est un défi à relever que de sortir définitivement le spiritisme de toute forme d’influence religieuse, au profit d’une vraie spiritualité humaniste et morale. Ce qui supposera d’en revenir aux deux axes définis depuis les origines : le spiritisme est à la fois une science et une philosophie. La morale et l’éthique font partie de la philosophie, ce en quoi les valeurs universelles que nous défendons se dissocient naturellement de tout dogme religieux.

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