En lisant votre site, j’ai découvert qu’il y avait plusieurs biographies d’Allan Kardec, j'ai lu la dernière de Jean Prieur et j'ai appris plein de choses…
et que c'était également la période de Napoléon III. Cela semble si loin... Une chose m'a interpelé. Jean Prieur dit brièvement que la vraie voyance qui n'est plus de mode est la lecture des lignes de la main. Allan Kardec n'en parle pas. Mais que devons-nous en penser ?
Oui, il y a les biographies de Henri Sausse (contemporain de Léon Denis) et d'André Moreil, qui apportent l'essentiel de ce que l'on peut savoir sur Allan Kardec, qui vivait, il est bon de le savoir en effet, à l'époque de Napoléon Et c'est bien pour cela que nous répétons régulièrement que le spiritisme a 150 ans d'histoire. Jean Prieur a réalisé une nouvelle biographie en cherchant dans les moindres recoins et en utilisant tous les documents possibles qu'il a pu trouver, et en particulier "La Revue Spirite" d'Allan Kardec. Il est ainsi parvenu à recomposer une nouvelle biographie de qualité et plus détaillée que les précédentes. Cependant, dans son art de conteur, il s'est permis quelques extensions romanesques pour mieux faire vivre ses personnages. C'est ainsi que par exemple, il a reconstitué des dialogues entre Allan Kardec et son épouse Amélie Boudet, qui aussi vraisemblables qu'ils soient, ne sont qu'une retraduction plausible de l'auteur. Concernant " la vraie voyance qui n'est plus de mode est la lecture des lignes de la main", je ne me souviens plus de ce passage, mais sans le trahir, je pense que Jean Prieur a voulu signifier qu'il y avait d'autres façons de pratiquer la clairvoyance et que la chiromancie de la bohémienne était passée de mode. D'ailleurs, qu'il s'agisse des lignes de la main ou d'autres supports, cela n'a en réalité aucune importance. Vous dites "Allan Kardec n'en parle pas". Détrompez-vous ; Allan Kardec fut un jour interpellé par une diseuse de bonne aventure, alors qu'il commençait à s'intéresser aux phénomènes spirites. Et celle-ci lui dit : "un jour vous porterez la Tiare spirituelle". C'est plus tard qu'il comprit que cette prophétie était à prendre au sens figuré. Il ne s'agissait pas d'une Tiare papale, mais de sa responsabilité à devenir le fondateur et codificateur du spiritisme, une nouvelle philosophie que la voyante avait tout naturellement et inconsciemment assimilé à une nouvelle religion.