Que leur geste s'apparente à un simple suicide si je puis dire avec les remords qui s'en suivent selon vos dires ? Ou alors vivent elles leur au-delà sereinement une fois leur calvaire terrestre fini?
Que leur geste s'apparente à un simple suicide si je puis dire avec les remords qui s'en suivent selon vos dires ? Ou alors vivent elles leur au-delà sereinement une fois leur calvaire terrestre fini.
Pour comprendre le sens de tels drames, il faut se mettre à la place de la personne et se dire : si j'étais dans sa situation, quelle serait ma propre décision ? Et la plupart des gens qui condamnent ce type de suicide, savent très bien qu'ils feraient de même s'ils étaient dans la même situation. Ce en quoi il est toujours facile d'édicter une règle morale de conduite lorsque l'on est bien portant, et que l'on serait incapable de s'appliquer à soi-même dans une situation similaire. Pour nous ce geste n'est pas condamnable, et il n'y a pas lieu de penser que l'esprit porte un quelconque remords une fois franchies les portes de l'autre monde. Ces esprits-là, qui ont mûrement réfléchi leur décision, n'ont pas à vivre un trouble particulier, mais au contraire une libération des souffrances tout à fait légitime. Le concept judéo-chrétien selon lequel la vie est sacrée, même s'il faut endurer les pires souffrances dans la résignation, n'a pas de justification spirituelle d'un point de vue spirite.
Ce matin, je me lève. Il a neigé, il y a du verglas. Je sors faire une course. En sortant d'un magasin, je chute. Cette chute m'est fatale, mortelle. Selon les Lois spirites était-ce mon destin ?
Je n'aurais donc pu éviter la mort ce matin-là?
Non, selon les lois spirites il n’y a pas de destin. Avant de nous réincarner nos avons prévu un parcours, des rencontres et des projets, que nous réalisons plus ou moins bien en fonction des circonstances, en fonction également de notre volonté ou de notre manque de volonté. Mais en aucun cas, nous n’avons programmé une maladie, un handicap ou un accident. La maladie est souvent la conséquence d’un psychisme altéré, auquel peuvent s’ajouter des faiblesses d’ordre génétique, et pour cette seconde partie, nous considérerons qu’il faut compter avec cette part d’aléatoire. Le handicap est souvent le résultat d’une angoisse de l’esprit au moment de sa réincarnation, nous parlerons alors d’accidents de réincarnation. Quant à l’accident pur et simple, comme celui que vous supposez, il peut être consécutif à une simple imprudence ou dans d’autres cas il peut être lié à des circonstances fortuites et malencontreuses, mais qui ne sont écrites nulle part.