Si lors de la décorporation nocturne nous retrouvons des esprits dans l'au-delà mais que nous n’en avons pas conscience lors du réveil, je ne comprends pas l'intérêt…
et ce que cela peut apporter et pourquoi alors après la mort dans l’au-delà on se souvient de tout. Merci d'éclaircir ces questions qui sont pour moi inexplicables et gênantes.
La décorporation nocturne est un acte naturel que nous vivons chaque nuit. Pendant que notre corps physique se repose des fatigues de la journée, notre esprit part se ressourcer à ses origines, c'est-à-dire, dans l'au-delà. Là, il retrouve son guide, mais également d'autres esprits avec lesquels il échange et qui peuvent lui apporter conseil pour tel ou tel problème rencontré. Ne dit-on pas d'ailleurs que la nuit porte conseil ? Le fait que nous n’ayons peu ou pas de souvenirs au réveil est lié à la matière dans laquelle nous vivons et qui fait barrage à ce souvenir. Pourquoi voudriez-vous que nous nous rappelions nos décorporations alors qu'il nous est déjà très difficile de nous rappeler ce que nous avons fait dans le détail il y a dix ans par exemple, le même jour et le même mois ? Ce barrage de la matière est nécessaire au niveau d'évolution où nous en sommes. Il serait très difficile voire impossible de nous rappeler à l'état conscient de nos vies antérieures car elles comportent des évènements dramatiques que notre conscient ne serait pas à même d'accepter et de comprendre. Nous avons commis le mal et nous avons été victimes du mal également. Il serait particulièrement délicat de nous retrouver face à une personne qui nous a tué par exemple ou que nous avons tué. La vie deviendrait impossible et les relations qui en découlent également. L'oubli est donc nécessaire à notre apprentissage de la vie afin que nous agissions sans ce rappel qui pourrait nous freiner de nos différents rapports avec les autres. De plus, lorsque l'on se désincarne, et que l'on se retrouve dans l'au-delà avec notre guide ou d'autres esprits, il ne nous est possible de percevoir que ce que nous sommes à même de comprendre et c'est au fil des vies, des réincarnations, de l'évolution de notre réflexion, que le puzzle se construit pour un jour appréhender la totalité de notre histoire personnelle.
La découverte de votre site il y a quelque temps, directement lié au décès de quelqu'un qui m'est très cher, me fait remettre en doute mes convictions sur la réincarnation…
je n'y ai jamais cru auparavant. Dans le contexte actuel, toute preuve que la vie ne s'arrête pas à la mort, ou qu'en tout cas le contact n'est pas rompu avec ceux que l'on aime, est évidemment une énorme source de réconfort. L’hypnose par exemple pourrait m'offrir le moyen de ne plus douter, ou en tous cas m'apporter une preuve supplémentaire -en complément de tous les témoignages que vous recueillez. Je me souviens néanmoins d'un psychanalyste qui nous avait fait une conférence lorsque j'étais étudiante et qui avait démarré en disant en substance qu'il ne fallait jamais envisager de psychanalyse si l'on se sentait bien, ou même 'pas trop mal', car l'analyse était dans tous les cas destructeurs, et que l'on n'était jamais sûr d'aimer ce que l'on allait découvrir de soi. Doit-on se donner les mêmes limites et craindre les mêmes risques lorsque l'on cherche à savoir qui l'on était avant cette vie ? Ou cela est-il constructeur au contraire dans la mesure où l'on peut essayer de faire mieux ? Enfin, les erreurs de nos vies antérieures -qui finalement peuvent être gravissimes, crimes ou autres horreurs- peuvent-elles devenir des traumatismes dans la vie actuelle, une fois que l'on en a réveillé le souvenir ?
On peut effectivement faire un lien avec la psychanalyse dans le sens où il n’est pas toujours nécessaire et même parfois destructeur de connaître certains éléments de notre personnalité en lien avec des vies antérieures. Nous sommes le résultat de nos vies et il n’est pas indispensable de savoir par le menu comment s’est construite notre évolution d’autant que compte tenu du faible niveau de la planète l’accès à certaines vies antérieures, par leurs difficultés, leurs violences leurs traumatismes compromettrait l’épanouissement et la progression de la vie présente et les relations avec certains proches qui souvent ont été les protagonistes de ces histoires, c’est en particulier une des raisons de l’oubli des vies antérieures. Il est cependant utile dans certains cas de connaître des faits de nos vies passées en raison de traumatismes ou phobies qui ont une origine dans ces vies et qui empêchent une vie normale. L’hypnose est un moyen de retourner dans le passé mais cela présente des dangers, si celle-ci est conduite dans le hasard. En ce qui concerne notre association les esprits lorsqu’ils révèlent des vies antérieures prennent soin de ne délivrer que les informations qui permettent de comprendre notre personnalité, de comprendre des affinités ou résoudre des difficultés en évitant d’évoquer des faits de nos vies passées que nous ne pouvons en l’état actuel de notre évolution dépasser. Il est certes important de se rappeler que nous avons eu plusieurs vies qui sont le résultat de notre personnalité mais il ne faut pas que l’idée du passé, quel qu’il soit, représente un frein à la réalisation de la vie présente, l’avenir est à construire dans la liberté et la conscience, et puis après la mort à l’état désincarné nous avons progressivement accès à la connaissance de nos vies.
Il apparaît à vos lumières que les différentes religions ne sont que des interprétations humaines, ou des dogmes établis sans réelles justifications, puisque la philosophie spirite se résume…
en un Dieu, force amoureuse créatrice, et des esprits tendant vers la perfection à travers une suite de réincarnations successives sur terre ou ailleurs. Cette vérité est le quotidien des spirites qui ont compris la réalité des choses, mais aussi des esprits qui par leur état dans l'au-delà savent de fait que les concepts religieux humains ne sont que pure spéculation (je résume un peu maladroitement ce que je lis ici depuis des mois). Ma question est la suivante : toutes les personnes présentent sur terre sont incarnées depuis peu. Elles ont donc quitté l'au-delà depuis peu. Pourquoi la religion est-elle malgré tout présente sur l'ensemble de la planète ? Les esprits en se réincarnant oublient ils la vérité ? Ne peuvent-ils pas choisir une famille, un lieu dégagé de la religion ? Un spirite convaincu peut-il se réincarner délibérément dans une famille catholique sachant qu’il va pouvoir en être influencé de fait ?
Les esprits en se réincarnant, peuvent oublier certains acquis qui s'effacent de leur conscient, mais qui ne sont pas pour autant absents des profondeurs de leur subconscient spirituel. Le problème, c'est qu'en se réincarnant, le souvenir d'une vie dans l'au-delà disparaît, ne laissant éventuellement qu'une trace intuitive susceptible de guider une recherche ou une réflexion. Cet oubli de l'avant est le fait d'une incarnation dans une matière encore bien lourde et dense, ce qui n'est plus le cas sur des mondes supérieurs de moindre densité matérielle. Et puis cet oubli est accentué par un environnement culturel, une civilisation, une éducation religieuse ou autre. Tout cela influe sur l'esprit nouvellement incarné, qui, même s'il a quelques intuitions vagues et fugitives, rentre dans le moule d'une société qui lui inculque des notions religieuses. L'intuition n'est en général pas suffisamment forte et précise, pour retrouver le sens d'une spiritualité acquise précédemment dans l'au-delà, et c'est alors que la religion répond à une notion spirituelle, parce que dans une société donnée, il n'y aura rien d'autre pour exprimer une quête d'absolu, une quête de spiritualité ou de divin. Un esprit peut individuellement avoir évolué en conscience et en amour dans ses vies passées et dans ses périodes de vie dans l'au-delà. Tout cela est inscrit au plus profond de son être, il en est inconsciemment imprégné et c'est ce qui fait les aspects de sa personnalité actuelle. Mais il doit aussi compter avec l'éducation qu'il reçoit, avec les influences sociales et religieuses qui le conditionnent dès l'enfance. Tout esprit réincarné, même évolué, peut conserver une certaine fragilité et se retrouver un peu perdu dans un monde qui ne correspond pas à ses aspirations profondes, à sa sensibilité. Il peut cependant retrouver le sens de sa vie selon les projets établis avant l'incarnation qui s'imposent intuitivement, il peut même trouver sa voie dans une spiritualité religieuse à défaut de mieux. Et il arrive dans ce cas, qu'il soit un moteur d'évolution pour une institution religieuse qu'il trouvera archaïque. C'est ainsi que des gens de religion, aujourd'hui comme hier, ont réfléchi le sens de la vraie chrétienté, ruant dans les brancards pour faire valoir des points de vue et des valeurs humaines et spirituelles par trop oubliées. N'était-ce pas le cas de Teilhard de Chardin, de Dom Elder Camara, et d'une autre manière de l'abbé Pierre, de Mère Térésa et de beaucoup d'autres ? Vous dites : "Ne peuvent-ils pas choisir une famille, un lieu dégagé de la religion ?" L'esprit avant l'incarnation ne se pose pas la question en ces termes, car il revient en fonction d'affinités antérieures auprès de proches qu'il a connus et avec qui il doit faire un bout de chemin, soit pour poursuivre un travail commun et perpétuer des sentiments, soit pour améliorer une relation passée qui n'était pas bonne, et puis on peut même trouver bien d'autres raisons qui correspondent à des nécessités de se retrouver. C'est donc essentiellement en fonction de ces critères que l'esprit se réincarne dans une famille précise, et si cette famille est de tradition religieuse, il en subira donc toutes les influences, pouvant cependant les rejeter, ce qui fréquemment arrive.
Est ce que les esprits ayant vécu sur Terre, se réincarnant sur une planète supérieure, se souviennent de leur vie antérieure sur Terre ?
Cela va dépendre du niveau d'évolution de cette planète supérieure, si c'est une planète qui suit de très près la terre dans la courbe évolutive, le souvenir ne sera pas présent mais plus les planètes et leurs habitants avancent dans l'évolution, plus la mémoire des autres vies est vive et précise. Cela reste des souvenirs comme nous pouvons nous souvenir de notre enfance, ou de faits qui remontent à plusieurs décennies.