Dieu, Religions, Philosophie Valérie Fauvel Dieu, Religions, Philosophie Valérie Fauvel

Il y a des millions de chrétiens, des millions de musulmans, des millions de juifs, des millions de bouddhistes, des millions d’hindouistes, des millions d'athées et des millions de non classés.

Il y a des centaines de spirites. Hormis la loi du nombre, hormis les réponses du genre "Dieu est le même partout, c'est l'appellation, l'époque et la culture qui diffère...", hormis les guerres, les attentats, les malheurs qui découlent de la primauté d'un Dieu sur un autre... en simplifiant, au moins 80% des terriens ont tort dans leurs croyances, pratiques, coutumes, engagements, espoirs, chemins de vie... seul les 20 % qui ont le bon "Dieu" sont dans le vrai. Avez-vous une réponse, sans pirouette, à ce constat ?

Il me semble que la réponse à cela est déjà dans les premières définitions du spiritisme, car Allan Kardec, Léon Denis ou Gabriel Delanne, avaient clairement mis en perspective les différentes religions face à une connaissance plus universelle et unificatrice autour d'un même Dieu qui pourrait mettre tout le monde d'accord, à savoir le spiritisme. La quête de la vérité ne peut pas s'établir à partir de statistiques sur le nombre des croyants, des incroyants et des agnostiques. Ceux qui se rapprochent d'une vérité sont toujours minoritaires, à toutes les époques et en tout domaine. On a mis du temps à admettre Galilée, et pourtant seul contre une puissante Eglise, il avait raison... Concernant la métaphysique, la philosophie ou la quête du divin, il me semble que les meilleures références ne sont pas nécessairement religieuses mais plutôt philosophiques. Ne serait-ce que dans notre civilisation gréco-judéo-chrétienne, ce sont les philosophes qui ont exprimé au mieux les interrogations métaphysiques, qui ont fait avancer les idées et qui ont pris un certain recul par rapport aux religions instituées. Mieux vaut un philosophe qui pousse jusqu'au bout sa réflexion qu'un religieux qui établit un dogme. Concernant Dieu et ses desseins, nous avons sans doute un avantage en spiritisme, c'est que les grandes lignes des lois universelles ont été définies par les esprits eux-mêmes, dans un enseignement plus précis et plus clair que ce qui fut élaboré par les religions. Si l'on part du principe que les esprits sont plus éclairés que nous pour définir les lois de l'évolution, on pourra mettre de côté toutes les anciennes croyances qui se sont souvent fourvoyées dans des interprétations trop humaines. Mais pour cela, il faut évidemment acquérir la conviction que les esprits peuvent avoir raison devant les hommes de religion. Et pour acquérir cette conviction, il ne faut pas se lasser d'étudier comme ont su le faire les philosophes... C'est peut-être une "pirouette", je ne sais pas.

Lire la suite
Religions, Spiritualité Valérie Fauvel Religions, Spiritualité Valérie Fauvel

Le terme religion veut-il bien dire liens, ce qui unit les hommes et les femmes dans une union de pensée ? Donc, on peut dire que le spiritisme est une religion,…

nous sommes malgré tout spiritualistes et, donc religieux. Pourrions-nous avoir votre avis ?

La définition encyclopédique du mot religion est "un attachement aux rites cultuels " ce qui suppose que les adeptes acceptent les dogmes et les croyances de la religion qu’ils pratiquent. Le spiritisme a des points communs avec les religions monothéistes : l’existence d’un Dieu force créatrice , certes représenté différemment et la croyance en la survivance de l’esprit ou âme ce qui fonde le caractère spiritualiste que vous évoquez puisque pour l’ un comme pour les autres il y a prédominance de la dimension spirituelle de chaque être humain .Toutefois les religions sont bâties sur des dogmes crées de toute pièces par des êtres humains à partir de messages prophétiques, il y a une interprétation humaine et donc partiale que l’on ne retrouve pas dans le spiritisme puisque ses enseignements sont le résultat de communications multiples et concordantes avec des esprits désincarnés. L’essentiel est de retenir et de pratiquer le message de charité et d’amour que tous les prophètes ont donné loin des rites et des dogmes qui ne reposent pas sur des vérités . A terme on peut espérer que les religions évolueront et se retrouveront sur le message essentiel qui correspond aux révélations de l’au-delà.

Lire la suite

Il apparaît à vos lumières que les différentes religions ne sont que des interprétations humaines, ou des dogmes établis sans réelles justifications, puisque la philosophie spirite se résume…

en un Dieu, force amoureuse créatrice, et des esprits tendant vers la perfection à travers une suite de réincarnations successives sur terre ou ailleurs. Cette vérité est le quotidien des spirites qui ont compris la réalité des choses, mais aussi des esprits qui par leur état dans l'au-delà savent de fait que les concepts religieux humains ne sont que pure spéculation (je résume un peu maladroitement ce que je lis ici depuis des mois). Ma question est la suivante : toutes les personnes présentent sur terre sont incarnées depuis peu. Elles ont donc quitté l'au-delà depuis peu. Pourquoi la religion est-elle malgré tout présente sur l'ensemble de la planète ? Les esprits en se réincarnant oublient ils la vérité ? Ne peuvent-ils pas choisir une famille, un lieu dégagé de la religion ? Un spirite convaincu peut-il se réincarner délibérément dans une famille catholique sachant qu’il va pouvoir en être influencé de fait ?

Les esprits en se réincarnant, peuvent oublier certains acquis qui s'effacent de leur conscient, mais qui ne sont pas pour autant absents des profondeurs de leur subconscient spirituel. Le problème, c'est qu'en se réincarnant, le souvenir d'une vie dans l'au-delà disparaît, ne laissant éventuellement qu'une trace intuitive susceptible de guider une recherche ou une réflexion. Cet oubli de l'avant est le fait d'une incarnation dans une matière encore bien lourde et dense, ce qui n'est plus le cas sur des mondes supérieurs de moindre densité matérielle. Et puis cet oubli est accentué par un environnement culturel, une civilisation, une éducation religieuse ou autre. Tout cela influe sur l'esprit nouvellement incarné, qui, même s'il a quelques intuitions vagues et fugitives, rentre dans le moule d'une société qui lui inculque des notions religieuses. L'intuition n'est en général pas suffisamment forte et précise, pour retrouver le sens d'une spiritualité acquise précédemment dans l'au-delà, et c'est alors que la religion répond à une notion spirituelle, parce que dans une société donnée, il n'y aura rien d'autre pour exprimer une quête d'absolu, une quête de spiritualité ou de divin. Un esprit peut individuellement avoir évolué en conscience et en amour dans ses vies passées et dans ses périodes de vie dans l'au-delà. Tout cela est inscrit au plus profond de son être, il en est inconsciemment imprégné et c'est ce qui fait les aspects de sa personnalité actuelle. Mais il doit aussi compter avec l'éducation qu'il reçoit, avec les influences sociales et religieuses qui le conditionnent dès l'enfance. Tout esprit réincarné, même évolué, peut conserver une certaine fragilité et se retrouver un peu perdu dans un monde qui ne correspond pas à ses aspirations profondes, à sa sensibilité. Il peut cependant retrouver le sens de sa vie selon les projets établis avant l'incarnation qui s'imposent intuitivement, il peut même trouver sa voie dans une spiritualité religieuse à défaut de mieux. Et il arrive dans ce cas, qu'il soit un moteur d'évolution pour une institution religieuse qu'il trouvera archaïque. C'est ainsi que des gens de religion, aujourd'hui comme hier, ont réfléchi le sens de la vraie chrétienté, ruant dans les brancards pour faire valoir des points de vue et des valeurs humaines et spirituelles par trop oubliées. N'était-ce pas le cas de Teilhard de Chardin, de Dom Elder Camara, et d'une autre manière de l'abbé Pierre, de Mère Térésa et de beaucoup d'autres ? Vous dites : "Ne peuvent-ils pas choisir une famille, un lieu dégagé de la religion ?" L'esprit avant l'incarnation ne se pose pas la question en ces termes, car il revient en fonction d'affinités antérieures auprès de proches qu'il a connus et avec qui il doit faire un bout de chemin, soit pour poursuivre un travail commun et perpétuer des sentiments, soit pour améliorer une relation passée qui n'était pas bonne, et puis on peut même trouver bien d'autres raisons qui correspondent à des nécessités de se retrouver. C'est donc essentiellement en fonction de ces critères que l'esprit se réincarne dans une famille précise, et si cette famille est de tradition religieuse, il en subira donc toutes les influences, pouvant cependant les rejeter, ce qui fréquemment arrive.

Lire la suite
Religions Valérie Fauvel Religions Valérie Fauvel

Je voudrais avoir l’avis des spirites au sujet des apparitions de Marie dans le monde (Lourdes Fatima)

Dans les nombreuses apparitions dites mariales de par le monde, des personnes (souvent des enfants), appuyées par l'Église ont interprété certaines manifestations comme étant celles de Marie. En effet, l’apparition d'une forme fantomatique féminine, pour peu qu'elle se présente sous une certaine forme qui puisse faire penser à nos représentations imagées héritées de l'Église, sera rapidement assimilée à une manifestation de Marie (ou de la "Vierge" selon les croyances). Il peut éventuellement s'agir de l'esprit de Marie qui a le droit, comme tout autre esprit, de se manifester. Le problème, c'est que les témoins vont surtout retenir l'aspect d'une manifestation miraculeuse, tendant à conforter les dogmes du catholicisme. Le culte marial repose en grande partie sur toutes ces apparitions de la Vierge (Lourdes, Fatima, et bien d'autres que le catéchisme nous avait enseignés), qui récupérées par le catholicisme, ont fait d'elle un personnage à part, mère du Christ, voire mère de Dieu. Selon l'interprétation spirite, nous serons plus prudents en disant qu'un esprit peut prendre l'apparence qu'il souhaite dans son apparition, auquel cas on pourra assimiler n'importe quelle manifestation d'apparence féminine à Marie dans un milieu culturel qui se prête à cette interprétation. Dans toutes ces manifestations, si nous voulons rester un peu rationnels, nous dirons que l'esprit de Marie a certainement un message à transmettre, comme tout esprit évolué, mais que dans certains cas, il pourrait s'agir d'un autre esprit, un esprit guide par exemple, qui n'a pas été bien compris dans sa manifestation. Il y a eu tant d'apparitions mariales de par le monde, récupérées par la religion, que l'on ne peut guère penser qu'il se soit agi à chaque fois de Marie.

Lire la suite
Réincarnation Valérie Fauvel Réincarnation Valérie Fauvel

Le karma n'est pas expiatoire et punitif, enfin je ne le pense pas. Pour les bouddhistes en tout cas, il s'agit bien d'une loi de cause à effet. Bien sûr, ce sens aura été galvaudé…

et adapté aux dogmes qu'on connait. J'ai pioché ceci sur le net et cela ressemble assez à ce que j'en ai lu au départ. Tout acte est le mûrissement d’une cause antérieure et celui-ci aura une conséquence dans le futur. Ce que nous sommes aujourd’hui est le résultat des actes passés et ce que nous effectuons maintenant, déterminera l’avenir. Cette loi de causalité du karma est ce qui conditionne toute notre existence. Cependant, tous ces conditionnements ne sont pas définitifs car nous avons une certaine part de liberté et, quelles que soient les circonstances, il demeure toujours une possibilité de choix. Il est donc en notre pouvoir de nous libérer ou de nous aliéner.

Il est vrai que le terme de karma a été largement galvaudé, on en a oublié son sens originel. Bouddha a défini le karma comme étant "l'ensemble des mérites et des démérites des existences" ce qui signifie qu'il y a un lien de cause à effet entre les différentes vies, nous sommes le résultat de toutes nos expériences incarnées tant dans leur aspect positif que dans leur aspect négatif. Il n'a jamais évoqué l'aspect punitif et expiatoire du karma, ce sont les hommes qui comme pour d'autres prophètes ont travesti les propos souvent à des fins de domination, il est plus confortable de laisser souffrir au nom de l'expiation et de la rédemption que de soulager et venir en aide à son prochain. Il est regrettable que là où la réincarnation est admise elle soit pour autant mal comprise conduisant à des comportements sociaux qui vont à l'encontre de la loi d'évolution et de charité.

Lire la suite