Bonjour, je me demandais, si nous oublions tout, ou presque, lors de notre incarnation, n'est-ce pas pour nous éviter des soucis inutiles ? Mais si nous oublions aussi ce qui se passe après la mort…
n'est-ce pas pour les mêmes raisons ? Pour nous permettre d'être vraiment nous-même ? Si nous savions ce qu'il y a après, avec certitude, beaucoup feraient le Bien pour préparer leur confort dans l'au-delà, et non pour le "bien pour le bien » ! Ce qui, au niveau évolutif, est... nul ou presque. En fait, faire le bien pour s'assurer bonne place dans la Vie est égoïste. Est-ce la raison pour laquelle, sur Terre, nous ne savons pas vraiment ce qu'il y a après ? Et que sur des mondes plus évolués, la chose se précise car l'égoïsme y est moins présent ? Voilà, ma réflexion n'apporte rien de neuf au moulin mais bon…
On peut en effet souscrire à cette idée. Mais il ne faut pas oublier de surcroît, que de nombreux humains sont encore au stade des réincarnations inconscientes, ce qui signifie qu’ils n’ont pas vécu réellement l'au-delà entre chaque vie. Ce qui signifie par là même qu'il n'y a pas encore un niveau de conscience suffisant pour bien appréhender les lois universelles de l'évolution. Cela dit, la conscience du bien et du juste peut se développer de façon innée chez des personnes qui n'attendent rien en retour et qui sont persuadées du néant après la mort. Il n'est donc pas indispensable d'avoir une certitude sur l'après mort pour faire le bien. A contrario, on a parfois vu des gens parfaitement convaincus de l'au-delà et du sens de l'évolution, et qui n'en sont pas moins restés de parfaits égoïstes ou d'incorrigibles orgueilleux. Ce n'est donc pas nécessairement la connaissance de certaines lois universelles qui donne la clé du changement vers le bien. Des personnes pourraient très bien, tout en connaissant leur parcours évolutif consciemment, ne rester qu'égales à elles-mêmes, car on ne fait pas de miracle pour transformer radicalement une personnalité. Tout est question d'évolution dans une progression très lente de l'esprit qui ne change pas de psychologie du jour au lendemain. Sur des mondes plus évolués, les choses se précisent effectivement, parce que là où règnent la conscience, l'harmonie et l'amour, il y a eu préalablement un long chemin évolutif d'accompli. L'esprit est alors devenu bon par nature, n'ayant plus besoin de se forcer pour vivre l'altruisme et l'amour du prochain.
La découverte de votre site il y a quelque temps, directement lié au décès de quelqu'un qui m'est très cher, me fait remettre en doute mes convictions sur la réincarnation…
je n'y ai jamais cru auparavant. Dans le contexte actuel, toute preuve que la vie ne s'arrête pas à la mort, ou qu'en tout cas le contact n'est pas rompu avec ceux que l'on aime, est évidemment une énorme source de réconfort. L’hypnose par exemple pourrait m'offrir le moyen de ne plus douter, ou en tous cas m'apporter une preuve supplémentaire -en complément de tous les témoignages que vous recueillez. Je me souviens néanmoins d'un psychanalyste qui nous avait fait une conférence lorsque j'étais étudiante et qui avait démarré en disant en substance qu'il ne fallait jamais envisager de psychanalyse si l'on se sentait bien, ou même 'pas trop mal', car l'analyse était dans tous les cas destructeurs, et que l'on n'était jamais sûr d'aimer ce que l'on allait découvrir de soi. Doit-on se donner les mêmes limites et craindre les mêmes risques lorsque l'on cherche à savoir qui l'on était avant cette vie ? Ou cela est-il constructeur au contraire dans la mesure où l'on peut essayer de faire mieux ? Enfin, les erreurs de nos vies antérieures -qui finalement peuvent être gravissimes, crimes ou autres horreurs- peuvent-elles devenir des traumatismes dans la vie actuelle, une fois que l'on en a réveillé le souvenir ?
On peut effectivement faire un lien avec la psychanalyse dans le sens où il n’est pas toujours nécessaire et même parfois destructeur de connaître certains éléments de notre personnalité en lien avec des vies antérieures. Nous sommes le résultat de nos vies et il n’est pas indispensable de savoir par le menu comment s’est construite notre évolution d’autant que compte tenu du faible niveau de la planète l’accès à certaines vies antérieures, par leurs difficultés, leurs violences leurs traumatismes compromettrait l’épanouissement et la progression de la vie présente et les relations avec certains proches qui souvent ont été les protagonistes de ces histoires, c’est en particulier une des raisons de l’oubli des vies antérieures. Il est cependant utile dans certains cas de connaître des faits de nos vies passées en raison de traumatismes ou phobies qui ont une origine dans ces vies et qui empêchent une vie normale. L’hypnose est un moyen de retourner dans le passé mais cela présente des dangers, si celle-ci est conduite dans le hasard. En ce qui concerne notre association les esprits lorsqu’ils révèlent des vies antérieures prennent soin de ne délivrer que les informations qui permettent de comprendre notre personnalité, de comprendre des affinités ou résoudre des difficultés en évitant d’évoquer des faits de nos vies passées que nous ne pouvons en l’état actuel de notre évolution dépasser. Il est certes important de se rappeler que nous avons eu plusieurs vies qui sont le résultat de notre personnalité mais il ne faut pas que l’idée du passé, quel qu’il soit, représente un frein à la réalisation de la vie présente, l’avenir est à construire dans la liberté et la conscience, et puis après la mort à l’état désincarné nous avons progressivement accès à la connaissance de nos vies.
Il apparaît à vos lumières que les différentes religions ne sont que des interprétations humaines, ou des dogmes établis sans réelles justifications, puisque la philosophie spirite se résume…
en un Dieu, force amoureuse créatrice, et des esprits tendant vers la perfection à travers une suite de réincarnations successives sur terre ou ailleurs. Cette vérité est le quotidien des spirites qui ont compris la réalité des choses, mais aussi des esprits qui par leur état dans l'au-delà savent de fait que les concepts religieux humains ne sont que pure spéculation (je résume un peu maladroitement ce que je lis ici depuis des mois). Ma question est la suivante : toutes les personnes présentent sur terre sont incarnées depuis peu. Elles ont donc quitté l'au-delà depuis peu. Pourquoi la religion est-elle malgré tout présente sur l'ensemble de la planète ? Les esprits en se réincarnant oublient ils la vérité ? Ne peuvent-ils pas choisir une famille, un lieu dégagé de la religion ? Un spirite convaincu peut-il se réincarner délibérément dans une famille catholique sachant qu’il va pouvoir en être influencé de fait ?
Les esprits en se réincarnant, peuvent oublier certains acquis qui s'effacent de leur conscient, mais qui ne sont pas pour autant absents des profondeurs de leur subconscient spirituel. Le problème, c'est qu'en se réincarnant, le souvenir d'une vie dans l'au-delà disparaît, ne laissant éventuellement qu'une trace intuitive susceptible de guider une recherche ou une réflexion. Cet oubli de l'avant est le fait d'une incarnation dans une matière encore bien lourde et dense, ce qui n'est plus le cas sur des mondes supérieurs de moindre densité matérielle. Et puis cet oubli est accentué par un environnement culturel, une civilisation, une éducation religieuse ou autre. Tout cela influe sur l'esprit nouvellement incarné, qui, même s'il a quelques intuitions vagues et fugitives, rentre dans le moule d'une société qui lui inculque des notions religieuses. L'intuition n'est en général pas suffisamment forte et précise, pour retrouver le sens d'une spiritualité acquise précédemment dans l'au-delà, et c'est alors que la religion répond à une notion spirituelle, parce que dans une société donnée, il n'y aura rien d'autre pour exprimer une quête d'absolu, une quête de spiritualité ou de divin. Un esprit peut individuellement avoir évolué en conscience et en amour dans ses vies passées et dans ses périodes de vie dans l'au-delà. Tout cela est inscrit au plus profond de son être, il en est inconsciemment imprégné et c'est ce qui fait les aspects de sa personnalité actuelle. Mais il doit aussi compter avec l'éducation qu'il reçoit, avec les influences sociales et religieuses qui le conditionnent dès l'enfance. Tout esprit réincarné, même évolué, peut conserver une certaine fragilité et se retrouver un peu perdu dans un monde qui ne correspond pas à ses aspirations profondes, à sa sensibilité. Il peut cependant retrouver le sens de sa vie selon les projets établis avant l'incarnation qui s'imposent intuitivement, il peut même trouver sa voie dans une spiritualité religieuse à défaut de mieux. Et il arrive dans ce cas, qu'il soit un moteur d'évolution pour une institution religieuse qu'il trouvera archaïque. C'est ainsi que des gens de religion, aujourd'hui comme hier, ont réfléchi le sens de la vraie chrétienté, ruant dans les brancards pour faire valoir des points de vue et des valeurs humaines et spirituelles par trop oubliées. N'était-ce pas le cas de Teilhard de Chardin, de Dom Elder Camara, et d'une autre manière de l'abbé Pierre, de Mère Térésa et de beaucoup d'autres ? Vous dites : "Ne peuvent-ils pas choisir une famille, un lieu dégagé de la religion ?" L'esprit avant l'incarnation ne se pose pas la question en ces termes, car il revient en fonction d'affinités antérieures auprès de proches qu'il a connus et avec qui il doit faire un bout de chemin, soit pour poursuivre un travail commun et perpétuer des sentiments, soit pour améliorer une relation passée qui n'était pas bonne, et puis on peut même trouver bien d'autres raisons qui correspondent à des nécessités de se retrouver. C'est donc essentiellement en fonction de ces critères que l'esprit se réincarne dans une famille précise, et si cette famille est de tradition religieuse, il en subira donc toutes les influences, pouvant cependant les rejeter, ce qui fréquemment arrive.
Si l'âme est unique et éternelle à chaque individu, comment se fait-il que nous soyons de plus en plus nombreux sur cette planète. Les âmes se multiplient elles…
ou toutes ces âmes ne forment elles qu'un tout et ce tout se divisant au fur et à mesure de la multiplication des êtres humains. Les âmes seraient elles comparables à des gouttes d'eau et le tout divin à un océan ?
Chaque esprit ou âme est créé avec une personnalité, une conscience qui lui est propre ; cette individualité se conserve au fil des existences jusqu'à l'aboutissement final :la perfection. Les âmes ne se déversent pas dans un tout universel comme le prétendent certains courants de pensée. Il y a en permanence des esprits créés ; ainsi certains sont au début de leur cycle évolutif, d'autres l'achèvent ; cette évolution par les incarnations se déroule sur différentes planètes et la terre dans son évolution peut accueillir plus d'esprits que lors de sa création.