Vous dites que Dieu crée les esprits simples et ignorants : comment les crée-t-il ? Simple et ignorant correspond à la psychologie d'un animal ? Ou de l'homme de Neandertal ?
Donc nous vivons sur des planètes pour apprendre la psychologie, la nôtre et celle d'autrui et peut être aussi les sciences. Autre question : pourquoi les gens préfèrent ils les films où il y a de la violence du moins un minimum de conflit alors que les films où il ne se passe rien, où tout va bien les ennuient ? l'humain est un voyeur du malheur des autres ? Sur les planètes plus évoluées est-ce la même chose ?
A notre stade, nous sommes bien incapables de définir la création divine sur le pourquoi et le "comment". Les esprits humains et animaux ne sont pas identiques, et même au stade initial de la création, il y a déjà cette différenciation. Il y a donc des esprits de type "humanoïde" créés simples et ignorants, qui s'incarnent les premières fois sur des mondes primitifs. Le Neandertal ne correspondait pas à ces toutes premières formes de vie incarnée, il était déjà un esprit ayant vécu précédemment sur un monde inférieur à la Terre. Les vies incarnées, sur Terre ou ailleurs, sont des nécessités évolutives sur les plans intellectuel et moral, il s'agit donc effectivement d'apprendre la relation aux autres, d'apprendre à aimer, et d'élargir sa conscience par le développement des connaissances. La violence est un peu inhérente au genre humain à notre stade d'évolution, mais les films qui entretiennent ce mauvais penchant ne sont pas indispensables. Il est cependant tout à fait concevable et utile que le cinéma retrace des évènements vécus, aussi horribles soient-ils, afin que l'on ne perde pas de vue notre histoire. Mais concernant certaines fictions délibérément violentes, il y a effectivement des choses dont on pourrait se passer. L'humain est-il un voyeur du malheur des autres ? On ne peut pas généraliser cette supposition. Les humains n'ont pas tous les mêmes travers et ne sont pas systématiquement enclins au voyeurisme. Sur les mondes supérieurs, la violence disparaît au profit de l'harmonie entre les êtres.
Descendons-nous vraiment du singe physiquement ? Sommes-nous détachés de cette race pour devenir la race humaine, comme affirme la théorie darwinisme ?
Parce que j’ai du mal à comprendre ! Dans le Livre des Esprits il est bien dit que la Terre renfermait à l’état d’embryon la race humaine et donc qu’elle n’est pas née du détachement d’un singe ! Pourrions-nous avoir un bon éclaircissement ?
Les commentaires contenus dans le Livre des Esprits sur ce point sont encore très sommaires, mais Allan Kardec précise les choses dans son livre La Genèse selon le spiritisme. Reprenant la théorie de Darwin qui venait d'être éditée, il s'y rallia, tout en émettant une thèse spirite selon laquelle des esprits humains se sont incarnés dans une lignée de grands singes pour donner naissance à une lignée humanoïde. Allan Kardec, comme il l'avait toujours préconisé, voulait que le spiritisme soit en concordance avec les avancées de la science. Ainsi donc, même si les données du Livre des Esprits sont encore un peu floues sur ce sujet, il a su les réactualiser dans la Genèse. Précisons tout de même que dans la Genèse, il laisse encore en suspens une incertitude en proposant l'alternative suivante : ou bien l'esprit humain est passé par la filière animale, ou bien, provenant de mondes inférieurs il est apparu sur Terre en s'incarnant dans des corps de grands singes. C'est cette dernière thèse qui a été depuis confirmée par les esprits. Précisons également que le grand théoricien Alfred Russel Wallace faisait la même découverte que Darwin, et en même temps, mais à cette différence près que devenu spirite, il faisait alors la jonction entre l'évolution corporelle et l'évolution spirituelle, déduisant lui aussi que la lignée humanoïde était apparue spirituellement à partir de l'incarnation humaine dans le corps des grands singes.
Je discutais avec mon mari hier à propos du but de la vie et de fil en aiguille, nous en sommes arrivés à parler de la création de l'homme par Dieu.
Il m'a dit qu'il ne croyait pas en Dieu car, me dit-il, nous avons, grâce à la science pu comprendre d'où vient l'homme, comment il a évolué à travers les périodes pour arriver aujourd'hui aux êtres que nous sommes. On sait que l'Homme n'est pas arrivé sur Terre en un claquement de doigt alors quelle est la part de vrai dans la création de l'Homme par Dieu selon les Spirites ?
Nous sommes parfaitement d'accord avec votre mari en ce qui concerne l'évolution de la vie, qui, à partir des "grands singes" a connu un processus d'hominisation progressive depuis environ six millions d'années. C'est la théorie du transformisme qui s'oppose à celle du créationnisme (humains créés directement par Dieu, Adam et Eve, la Genèse de la Bible, etc.). Mais l'idée du transformisme adoptée depuis longtemps, y compris par la plupart des chrétiens, n'explique pas pour autant le processus de la vie. Par quelle force (apparemment très intelligente), la vie est-elle née sur Terre, dans une lente progression qui se compte en millions d'années, une vie qui d'étapes en étapes, est passée de l'amibe à l'être humain ? Serait-ce le fruit du hasard ? Combien aurait-il fallu de milliers de hasards favorables pour que la vie s'élabore ainsi méticuleusement, au lieu de tomber dans le chaos à un moment ou un autre. C'est l'éternel débat entre matérialistes et spiritualistes, les uns s'en remettant à des forces plus ou moins hasardeuses inexplicables, les autres avançant la notion d'un Dieu, en tant que force intelligente et organisatrice de l'Univers. Ce débat est aussi vieux que la philosophie, aussi vieux que la science, mais de nombreux scientifiques d'aujourd'hui buttent sur certaines données et se posent de sérieuses questions métaphysiques, et sont prêts à remettre en question la sacro-sainte science matérialiste qui semble avoir fait son temps.
En lisant des statistiques sur l'augmentation de la population terrestre qui a doublé depuis 1960 et augmentera d'un tiers d'ici 20 ans (des milliards supplémentaires), des questions se posent :…
pourquoi d'un seul coup tous ces esprits ? sont-ils nouveaux ? Ils ne peuvent pas être tous des réincarnés puisque les décès sont bien inférieurs aux naissances ?
L'augmentation de la population terrienne répond à de multiples critères. C'est plutôt une augmentation exponentielle et non soudaine. Il ne faut pas oublier qu'au fil des décennies, un peu partout dans le monde, les niveaux de vie s'accroissent, le confort et la santé s'améliore, les mortalités infantiles diminuent, générant de ce fait une augmentation de population qui va en s'accroissant. Quant aux esprits, il ne faut pas oublier que la création divine à l'origine de la pulsion d'esprits est constante et infinie, il existe une infinité de planètes habitées dans l'univers et la provenance des esprits peut autant être de cette pulsion, des réincarnations de décédés ou encore d'autres planètes. Si on se limite à la seule vision de la Terre, en effet les questions se posent, mais si on envisage la globalité de la création et la pluralité des mondes habités, les réponses se trouvent.
Si pour une raison quelconque toutes les planètes existantes et sur lesquelles nos esprits se réincarnent depuis tous les temps se détruisaient toutes en même temps. Alors ces esprits,…
que deviendraient ils sans plus aucuns corps pour se régénérer. Avez-vous une réponse à ceci ?
Si l'on envisageait l'existence d'un univers qui fût né miraculeusement à partir d'un chaos primitif, on pourrait considérer cette éventualité. Mais si l'on considère plus justement qu'il y a une force divine de création et d'organisation, qui maintient l'extraordinaire équilibre de l'Univers, on ne peut envisager une telle hypothèse. Les astrophysiciens eux-mêmes, restent émerveillés par tout ce qu'ils découvrent, et ils n'imaginent pas un seul instant le scénario que vous suggérez. N'oublions pas non plus que l'Univers est infini, et que toutes les observations de ce qui est visible ou détectable, nous prouvent un extraordinaire équilibre, qui pour nous tient à une seule force incommensurable que nous nommons Dieu.