On parle de pensées d'amour (ou de prières) pour aider les défunts à aller vers la lumière. Mais ne sont-elles pas encore plus nécessaires pour ceux qui vont quitter cette lumière pour se réincarner
(surtout s'ils choisissent notre planète pour un nouveau départ !). Je ne m'inquiète pas de savoir si je vais revenir belle, grande, mince et riche si c'est ici que "s’implique" ma réincarnation mais plutôt comment vais-je survivre ? (travail, écologie, démographie etc....) Je me demande si les "favorables" à la réincarnation(aussi bien ceux qui n'ont jamais vécu "cela" ou ceux qui oublient ce qu'ils viennent de vivre, une fois l'euphorie de constater que la mort n'est que physique) se rendent bien compte de cela. S'il faut "revenir" pour une évolution, elle sera peut-être spirituelle (je dis bien peut-être) mais pour le reste, ouvrons nos yeux , je ne sais pas où l’on va.
Vous avez raison : envoyer des pensées d'amour aux esprits qui reviennent dans un corps est une action non négligeable, que l’on a tendance souvent à oublier. Les parents désirant un enfant devraient en effet associer à leur désir d’une naissance, une pensée d’énergie à celui ou celle qui souhaite revenir auprès d’eux afin de faciliter son incarnation. Les esprits disent en effet qu'il est souvent plus facile de partir que de revenir, car dans l'au-delà, loin des contingences matérielles, ils vivent leur vraie nature. Prendre la décision de retomber dans la matière doit être réfléchi, ce choix difficile se fait, accompagné du guide, parce que comme vous le dites si justement, les esprits se rendent compte par exemple de l’état de notre planète. Pour l’heure, en tant qu’incarnés, nous sommes également à même de prendre conscience de ce que nous devons faire maintenant pour permettre à la Terre de prendre le bon tournant : partage des richesses entre le nord et le sud, travail sur les économies d’énergie, réglementation de la pollution… pour reprendre les quelques exemples que vous donnez. Rien ne sert pour l’instant de se faire du souci pour notre retour, puisque retour il y aura obligatoirement, mais il est nécessaire et primordial pour l’avancement de cette planète et de ses habitants de se mobiliser maintenant.
Je me demande comment parler à Dieu. Je sais qu'il nous connait bien, très bien et même mieux que nous même. Mais les mots me manquent, lorsque je le remercie, par exemple.
Les gens en général, ne pensent à lui et à leurs guides que lorsque tout va mal, moi j’aimerais "l'inviter à ma table" lorsque tout va bien, comment faire ? Les mots sont inutiles, seul compte le cœur. Mais je dois avouer que je ne sais pas si mes prières arrivent à destination.
Vous parlez de cœur, vous parlez de sentiment, vous parlez tout simplement d'amour. Ce sentiment sait se traduire par la pensée sincère et il est certain que Dieu reçoit cette pensée, reçoit ce sentiment. Nulle prière particulière en la circonstance, seule la sincérité compte. Le remercier d'une joie, d'un bonheur aussi petit soit-il sera reçu et entendu. Vous l'avez dit très justement "les mots sont inutiles" alors continuez et soyez sûre que vos prières arriveront à destination.
Le terme religion veut-il bien dire liens, ce qui unit les hommes et les femmes dans une union de pensée ? Donc, on peut dire que le spiritisme est une religion,…
nous sommes malgré tout spiritualistes et, donc religieux. Pourrions-nous avoir votre avis ?
La définition encyclopédique du mot religion est "un attachement aux rites cultuels " ce qui suppose que les adeptes acceptent les dogmes et les croyances de la religion qu’ils pratiquent. Le spiritisme a des points communs avec les religions monothéistes : l’existence d’un Dieu force créatrice , certes représenté différemment et la croyance en la survivance de l’esprit ou âme ce qui fonde le caractère spiritualiste que vous évoquez puisque pour l’ un comme pour les autres il y a prédominance de la dimension spirituelle de chaque être humain .Toutefois les religions sont bâties sur des dogmes crées de toute pièces par des êtres humains à partir de messages prophétiques, il y a une interprétation humaine et donc partiale que l’on ne retrouve pas dans le spiritisme puisque ses enseignements sont le résultat de communications multiples et concordantes avec des esprits désincarnés. L’essentiel est de retenir et de pratiquer le message de charité et d’amour que tous les prophètes ont donné loin des rites et des dogmes qui ne reposent pas sur des vérités . A terme on peut espérer que les religions évolueront et se retrouveront sur le message essentiel qui correspond aux révélations de l’au-delà.
Je pense que Dieu ne déteste pas les homosexuels ! Les pratiques sexuelles sont-elles une création de Dieu ?
Dieu n'a rien à voir avec les préférences ou les pratiques sexuelles des êtres humains. L'esprit est créé asexué et peut s'incarner de manière identique dans un corps d'homme et de femme. L'homosexualité correspond à des attirances et sentiments souvent liés au passé antérieur de la personne qui, suivant qu'elle a été plus homme ou femme, pourra être attirée plus par les hommes que par les femmes. Nos sociétés ont été fortement influencées par un certain nombre de croyances et de critères religieux qui au final imposent un schéma familial figé où un homme doit aimer une femme et réciproquement, sans aucune autre alternative. Ce sont donc les hommes et leur infériorité qui ont classé l'homosexualité comme une tare ou une perversion par manque de tolérance et d'amour. Heureusement aujourd’hui, l'homosexualité est mieux reconnue et acceptée, car ce qui compte avant tout, c'est l'amour et la liberté d'aimer. Dieu nous a donné cette liberté, que nous soyons homme ou femme. C'est bien là le plus important.
Ma femme est partie le 25 mai 2006, après 41 ans de mariage, et d'amour. Bien que baptisé, marié à l'église, je ne sais plus prier, j'ai tenté de communiquer avec elle…
avec en fond la musique que nous aimions. J’ai allumé une bougie et parlé avec mon cœur. Il me semble avoir eu quelques contacts avec elle et certains membres de notre famille, (via des lettres sur la table) mais ce n'est pas net, je me demande si c'est normal ? faut-il un 'apprentissage' de notre part et de la leur, je lui ai demandé si elle avait besoin d'aide (prière) elle m'a répondu 'Non', je voudrais savoir si je peux améliorer ma méthode, je n'ai pas peur, et si j'attire une âme en peine, quel mal peut -elle me faire de plus grande que celle que je vie depuis ? Pour moi, au contraire la mort me serait douce, l'enfer est sur Terre.
Combien votre désarroi est compréhensible. Et c'est souvent lorsque l'on se retrouve devant ce gouffre de l'inacceptable et de l'incompréhension que naît ce besoin impératif d'effacer les frontières entre nos 2 mondes. Mais, si vous nous avez lus, vous avez compris que ce n'était pas si simple, au contraire, c'est sans doute bien plus compliqué que ce que l'on croit, surtout que ce que l'on voudrait. Votre démarche est naturelle et amoureuse et incontestablement, votre épouse a du faire son possible pour manifester sa présence et son amour. En matière de médiumnité, il faut plus qu'un apprentissage, une formation est nécessaire et elle peut être longue. Et puis surtout, il faut que le "candidat" médium possède lui-même une sensibilité plus ouverte que d'autres. Pour les esprits, il y a grandes difficultés à pénétrer notre monde répondant à de lourdes vibrations matérielles, eux n'étant plus matière, ils ont non seulement besoin d'une énergie émanant de notre monde matériel, (médium + assistance) mais également d'un canal (médium) ouvert, dont la sensibilité aura été travaillée. Mais en poursuivant votre méditation, votre télépathie amoureuse, vous pouvez lui transmettre une force dont elle pourra tirer profit (ce sont peut- être ces signes distingués, mais pas suffisamment "parlants" pour vous). Votre peine est légitime et je sais combien il est facile d'écrire ce qui pourtant est une certitude, vous la retrouverez et ce sera jour de liesse, mais il vous faut vivre votre incarnation avec cette certitude. Les risques encourus avec des séances établies de manière anarchique vont au-delà de l'esprit en peine, car il existe aussi des esprits fort belliqueux. Mais vous avez le droit de penser à votre femme, de créer dans cette intention une ambiance propice et remplie d’amour.
Lorsqu'une personne fait don d'un organe après son décès, y-a-t-il une incidence sur sa prochaine réincarnation, une difficulté pour se réincarner ?
Faire un don d’organe est un acte de charité et d’amour, c’est permettre à une autre personne de poursuivre sa vie et de réaliser sa mission ; l’organe prélevé sur le défunt n’est plus d’aucune utilité pour lui et le prélèvement sur un corps qui n’est plus habité par l’esprit n’est pas susceptible de provoquer le trouble et par conséquent cela n’a pas d’incidence sur une future réincarnation, l’esprit va de toute façon se fabriquer un nouveau corps. Au contraire la certitude d’avoir rendu service à d’autres est une source de joie. Les dons d’organes sont d’ailleurs à encourager vivement.
Si nous nous réincarnons après un passage plus ou moins long dans l'au-delà, nos parents défunts ne sont donc plus près de nous ?
La nécessité de la réincarnation fait que l'on ne retrouve pas toujours les siens dans l'au-delà. Mais cela ne signifie pas pour autant que l'on va les perdre de vue à tout jamais. Il est évident que si, par exemple, vous mourez cinquante ans après votre grand-mère, il y a l'éventualité qu'elle se soit réincarnée entre temps. Et il reste une autre éventualité, c'est que vous aurez le désir de la rejoindre d'une façon ou d'une autre, et que peut-être alors vous programmerez une vie future auprès d'elle en devenant plus tard son enfant ou autre situation dans un lien de parenté. Les personnes qui s'aiment ne se perdent jamais. L'amour se perpétue par la réincarnation, et même si l'on ne se retrouve plus de la même façon, on se retrouve cependant. C'est la loi de l'évolution. Et pour rester sur cet exemple, vous ne retrouverez plus la représentation de votre grand-mère telle que vous l'avez connue, mais vous retrouverez toujours son esprit, que ce soit dans l'au-delà ou dans un autre lien et sous une autre apparence, dans une vie suivante.
Le mariage est- il important aux yeux de Dieu ? ou suffit-il de s'aimer sincèrement ?
Vous avez donné la réponse vous-même. Le mariage n'est qu'une convention ou une circonstance humaine, héritée d'une Histoire politique, sociale, et religieuse. Cela est certes peut-être bien utile pour l'organisation de nos sociétés, pour un concept de famille, en tout cas c'est que ce que l'homme a trouvé pour couvrir et protéger une formulation de la famille telle que nous la connaissons, bien que d'autres formules puissent exister aussi (PACS...). Mais ce qui compte, c'est bien l'amour qui anime deux êtres dans la sincérité du cœur, et c'est ce qui compte aux yeux de Dieu. Sur d'autres planètes plus évoluées, le concept de mariage n'existe pas, mais l'amour reste la valeur universelle.
Pensez-vous par rapport aux messages reçus par l'au-delà et vos ressentis en tant que médiums que la religion soit nécessaire à l'évolution spirituelle personnelle ?
Ce que je me demande c’est si l'on peut évoluer intérieurement et progresser spirituellement de façon positive et importante seulement en s'adressant à nos guides (par la pensée lorsqu'on n'est pas médium) ou est-il nécessaire selon vous de pratiquer une religion pour mieux se relier à nos ancêtres dans l'au-delà et progresser plus vite sur le chemin de l'éveil intérieur et connaissances spirituelles
Vous dites "progresser spirituellement de façon importante", c'est là une façon erronée et un peu caricaturale d'envisager l'évolution. L'évolution est un lent processus où l'on ne peut pas dire que l'on va évoluer de façon "importante" en cette vie que ce soit avec l'aide d'une religion ou d'une philosophie. En outre, pour nous, la progression ne correspond pas à cet "éveil intérieur". On est là dans une notion spiritualiste ou mystique qui n'a pas de réalité. La réalité, c'est la prise de conscience progressive de ce que nous sommes, de ce que nous vivons et de la solidarité indispensable qu'il faut créer par l'amour du prochain, et ce à partir d'une connaissance et d'une morale à développer. On ne peut pas tout acquérir en une vie, on ne peut pas atteindre non plus la perfection morale en une vie. Mais ce qui demeure en notre capacité, c'est d'accomplir au mieux un chemin de vie selon les valeurs éthiques et morales que nous portons, dans l'action pour le bien, le beau et le juste, dans le sens d'une démarche réfléchie et choisie au service de l'humain. Et peu importe alors que ce soit au nom de tel ou tel Dieu, de telle ou telle religion ou philosophie. La valeur fondamentale d'un individu ne tient pas à son appartenance philosophique ou religieuse, mais à sa capacité de s'ouvrir au monde et à aimer au-delà de lui-même.